Interview croisée de Gaëlle Cuisy et Karine Martin.

Architectes, présentatrices inséparables d’émissions de décoration comme La Maison France 5 puis M comme Maison sur C8 ( à partir du 16 avril 2021). Une seule question : pourquoi aimez-vous le Penta ?

Gaëlle – Penta… Ça sonne plutôt bien non ?
Karine – Oui. Le nom est à l’image du fauteuil et de la table…
Gaëlle – Un nom simple, qui colle parfaitement à un meuble dénué de superflu. À commencer par son carton d’emballage : tout plat.
Karine – Quant au montage de la structure du siège ou de la table, c’est très facile : cinq branches en fil d’acier à assembler les unes aux autres, sans outil, et une toile qui vient s’y fixer avec cinq baguettes de bois toutes simples. Même facilité pour son démontage – n’oublions pas que le Penta se veut mobile.
Gaëlle – Bref, en un clin d’œil on passe de la 2D à la 3D, et réciproquement…
Karine – D’autre part, hormis ce principe de montage super ingénieux et ses matériaux hyper-résistants, j’aime l’aspect esthétique du Penta. Notamment les couleurs de toiles, qui flirtent avec les années 70 tout en restant bien ancrées dans notre époque.
Gaëlle – Pareil. Avec son élégante structure filaire et sa toile tendue le Penta est avant tout, à mes yeux, un objet gracieux. Nomade, parce que susceptible de changer de place à tout moment, de passer du salon au jardin, et en même temps d’une pérennité absolue, capable de voyager aussi dans le temps.
Karine – Voyager dans l’espace et dans le temps, c’est ça !
Gaëlle – Et c’est sans doute ce qui caractérise l’identité d’un « objet design ».
Karine – On peut même dire que c’est la définition d’un objet iconique. D’ailleurs le Penta originel de 1970 n’est sans doute pas exposé à Beaubourg par hasard…

Mon salon dans une 2 CV…

1970. À l’origine du projet de Jean-Paul Barray et Kim Moltzer, un pari : faire entrer dans le coffre d’une 2 CV Citroën quatre fauteuils et une table pour un pique-nique en plein air. Démontable et pliable, la gamme Penta se veut donc nomade, mais s’adapte aussi aux petits espaces intérieurs. Compact, esthétique et confortable, Penta est ainsi capable de passer du salon au jardin.

Ces meubles sont adaptés aux exigences et problématiques actuelles d’éco-conception, rationalisant l’espace mais également le volume de livraison et les matériaux – tissu, plateau léger et fil d’acier (ou fil d’inox) uniquement. Imaginés autour d’un jeu géométrique permettant la répartition de la tension et des charges, le fauteuil Penta ne pèse que 5,6 kg – et la table Penta encore moins…

Si la gamme originale était fabriquée par la célèbre entreprise Caddie, cette réédition respecte toujours la volonté des designers d’une fabrication « fait main » et 100% Made in France, toujours gage d’une qualité à très long terme, y compris en extérieur. Référent pour les amateurs de design du XXème siècle, sa durabilité et sa solidité confèrent au Penta une valeur de « transmission intergénérationnelle ».

Comme certaines architectures (pensons au « less is more » de Mies van der Rohe), la géométrie du Penta ne se laisse influencer par aucune tendance, par aucune époque. Ainsi, par le dessin allié à l’ingéniosité et à la réponse technique, le Penta est devenu un classique du design, et depuis des années inscrit au fond de la collection du Centre Georges Pompidou.

Garder le meilleur des 70’s et corriger le reste. Penta, c’était mieux maintenant.

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